Respecter la RT 2012 avec des matériaux biosourcés, un jardin d’hiver, un poêle bois et une VMC double flux tel a été le parti pris de cette maison adaptée au climat océanique de Bretagne.
C’est en recherchant sur le web des informations sur la construction passive avec une toiture cintrée que le maître d’ouvrage a choisi son architecte, qui fonde aussi sa démarche sur un habitat sain et proche de la nature.
C’est une maison à RIEC SUR BELON composée de trois volumes comprenant l’abri-voiture en ossature bois avec un bardage à claire voie au Nord, du zinc anthracite à petites ondes à l’Ouest, et une toiture à faible pente en zinc à joints debout.Le 2e volume est composée d’une entrée sous une toiture à 2 pentes, pour aller vers la pièce à vivre orientée Sud/Ouest.Le plus grand volume comprend au RDC la cage d’escalier, un cellier, une chambre avec bains et la cuisine qui a un accès sur le jardin d’hiver. L’étage sous une toiture cintrée se compose d’un bureau, ayant une vue sur le jardin d’hiver et la rue, ainsi qu’un petit appartement.
La construction est en ossature mixte bois/béton : l’ossature bois a une ITE en fibre de bois de 60 mm et un bardage douglas. Le plancher est en solives de 8/20 avec du fermacell et parquet.
Une structure béton a été choisie pour la dalle et donc pour les murs du vide sanitaire, ceux-ci en contact avec le volume chauffé du RDC sont isolés afin d’éviter tous ponts thermique. Les murs au Nord ont une ITE avec des montant bois et laine de roche de 140 mm, ils sont également plâtrés et assurent l’inertie de la maison pour le confort d’été et d’hiver. L’ossature bois a un isolant en ouate de cellulose de 145 mm, et un frein vapeur assure l’étanchéité à l’air tout comme pour la charpente avec une isolation de 300 mm en laine de roche.
Au sol du RDC une isolation de 2×50 mm en liège a été posée sous la chape sur laquelle a été posée 3 matériaux différents suivant les pièces : parquet, carrelage et liège.
2 radiateurs gaz on été posés en appoint et en complément du poêle bois ainsi que 2 sèches-serviettes électriques, une VMC double flux assure la ventilation de la maison. L’eau chaude sanitaire est produite par un chauffe-eau thermodynamique.
Une cuve de récupération des eaux de pluies permet l’arrosage du jardin et l’eau pour les WC.
Les châssis alu bois sont oscillo-coulisssants pour les baies et à frappe pour les fenêtres et portes.
Un muret de briques de terre crue est apposé sur le mur de refend en béton plâtré, derrière le poêle bois.
La maison profite du soleil du matin au soir par sa conception bioclimatique et permet de bénéficier pleinement des apports solaires en hiver. Pour le confort d’été, les volets bois à claire voie à frappe ou coulissant permettent une aération naturelle tout en se protégeant du soleil. Le jardin d’hiver est destiné à réguler les apports solaires avec l’aide de plantes qui y seront disposées et l’ouverture des portes…
La performance énergétique est de 67,1 Kwh.ep/m2 SRT pour une maison destinée à ne pas être chauffée…
C’est l’application en un projet, d’une démarche issue de l’architecture organique, et ainsi rechercher la performance énergétique avec des matériaux écologiques et répondre à une des règles de la charte de GAÏA de David PEARSON « Laissons l’architecture : être inspirée par la nature et être durable, bonne pour la santé, protectrice et diverse. »
Photographies : Armel Istin
Par a.typique Patrice BIDEAU architecte DPLG